Et Nous Re-voilà Déjà au Darshan du 24 Novembre… avec Sri Krishna!

Je profite de ce que cet écrit va être en français (vous verrez pourquoi) pour informer toutes mes visiteuses et tous mes visiteurs qui préfèrent le français, qu’à propos du 17 et surtout 18 novembre 1973, jour de mon Double Darshan de la Mère Divine, dont l’anniversaire vient de passer, j’ai écrit il y a deux ans un texte – un poème – pour une fois en français, qui leur donnera au moins une idée de ce qui s’est produit ce jour-là de monumental pour moi (en deux fois coup sur coup), dont les incroyables résultats merveilleusement bénéfiques continuent toujours à se développer dans ma vie d’évolution de plus en plus consciente à tous les niveaux de mon être. Le lien avec ce poème en français pour Mère:

Pour Mere, en ce 17 Novembre revenu

Mais aujourd’hui il s’agit du 24 novembre, Darshan concernant Sri Aurobindo, et célèbrant le jour où Sri Krishna a établi sa Présence en lui de manière permanente,  y compris sur le plan physique, afin de participer activement de cette manière au pas évolutif nouveau qui se préparait.

C’était en 1926. En ce même jour, à la suite de cet évènement intérieur décisif marquant la collaboration volontaire et définitive de cette divinité majeure qui, comme tous les autres dieux et déesses, appartenait à la dimension ultime du Mental appelée “Surmental” par Sri Aurobindo, celui-ci décida à la fois, d’une part, de créer enfin pour les disciples déjà nombreux autour d’eux un Ashram, sous la direction de celle qu’il appelait “La Mère ” parce qu’il la savait être l’incarnation voulue de la Mère Divine, et d’autre part, de lui-même se retirer désormais dans sa chambre afin de se consacrer entièrement à la partie du travail intérieur colossal nécessaire pour accélérer l’activation du pas évolutif suivant sur la Terre: y amener une jonction directe avec la dimension encore supérieure au Surmental, qu’il appelait le “Supramental”, ce qui signifiait “au delà du Mental”.

Car là résidait, Sri Aurobindo et Mère le savaient par expérience, la Conscience-Force seule suffisamment puissante pour faire passer la Terre – et sa Matière elle-même – à l’échelon suivant de l’Evolution dont elle continue d’être le théâtre. Ainsi deviendrait  un jour réalité sur la Terre la Vision du Futur que Sri Aurobindo avait décrite dès 1914 dans son livre au titre éloquent:”La Vie Divine”.

Voilà ce que cette date du 24 novembre commémore, qui a donc été une étape très importante vers la réalisation de cette Vision, le premier pas extérieur en ayant été la création de l’Ashram pour les premiers humains tentés par cette grande aventure évolutive consciente, à la suite de Sri Aurobindo et Mère. .

Mais à ce contenu “officiel” du Darshan du 24 novembre il se trouve que s’ajoute pour moi personnellement un sens particulier, né de ma propre relation intérieure avec ce même Sri Krishna. Il est cet Ananda primordial du Suprême en tant que Satchitananda, aspect d’Ananda qui s’est manifesté au niveau surmental par ce dieu Sri Krishna, lequel de plus s’est incarné en Inde, à l’époque  ancienne dont parle le  “Mahabharata”: en tant que le prince Krishna du peuple Yadava, ami des cinq princes Pandavas et en particulier d’Arjuna, pour qui à l’orée de la Bataille de Kurukshetra il prononce la Bhagavad Guita et révéle son Identité Suprême, avant de conduire le chariot de son ami vers une Victoire finale longuement et chèrement acquise.

Quel rapport avec moi?… Eh bien, une expérience très émouvante aux environs de Delhi il y a une vingtaine d’années, ainsi que les recherches historiques que j’ai faites par la suite, ont confirmé que ces lieux précis avaient été à une période reculée des lieux que Krishna avait bel et bien fréquentés… et apparemment mon être intérieur aussi, sous une autre forme et un autre nom que j’ignore, mais en tant que femme semble-t-il, sans pour autant avoir été l’une des épouses de Krishna ni l’une des “gopis”, les jolies gardiennes de vaches qui l’entouraient de leur amour pendant sa jeunesse soigneusement cachée parmi les paysans d’un village de campagne. Même si c’était dans le milieu plus urbain où il a ouvertement vécu par la suite que je l’ai rencontré, comment aurais-je pu ne pas l’aimer moi aussi?!

En fait, bien avant cette expérience ultérieure près de Delhi qui m’a reconnectée avec ce passé lointain, mon âme, en 1975 et à Auroville même, avait déjà reconnu son cher Krishna lorsqu’Il m’avait fait la surprise, un matin au réveil, Lui le Divin espiègle, de venir à moi intérieurement, sachant très bien que ce que j’attendais, c’était à nouveau le Divin en tant que Mère Divine, comme dans mon expérience précédente de quelques semaines auparavant!!! Mais cet Amour dont encore couchée je se sentais enveloppée, n’était plus de l’Amour Maternel, fût-il divin; et ces yeux  pleins de charme que je sentais me regarder avec tendresse mêlée d’adorable malice, cet irrésistible sourire, cette indicible séduction qui émanait de tout ce visage comme entr’aperçu dans l’espace au-dessus de moi, tout cela fit que soudain mes lèvres s’entr’ouvrirent pour s’écrier dans un souffle:

“Krishna!…”

En même temps me revint au coeur cette chanson d’autrefois, si belle, chantée par Edith Piaf , qui s’appelait “La Vie en rose”, et dont les paroles reflétaient sans le savoir exactement la description du Visage Divin lui-même, à l’irrésistible Beauté, qui état en train de se révéler ainsi à moi:

“Des Yeux qui font baisser les miens,

Un Rire qui se perd sur sa Bouche,

Voilà le portrait sans retouche

De Celui auquel j’appartiens…

Quand Il me prend dans ses Bras,

Qu’Il me parle tout bas,

Je vois la Vie en rose…”

Les majuscules sont de moi, mais Ce qui est décrit est si éternel et si parfaitement exprimé là dans toute son absolue simplicité (et sur une mélodie parfaite elle aussi, comme l’est tout autant l’interprétation) qu’il n’est pas étonnant que cette chanson pourtant si “française” soit devenue et restée si universellement appréciée, partout dans le monde.

Et c’est ainsi, sur l’écho tellement inattendu de cette chanson d’Edith Piaf traduisant si bien en ses mots français ce que mon âme vivait dans son absolue Réalité, que commença une incroyable période de deux mois, où toute ma vie extérieure reflua vers l’intérieur pour vivre toujours plus intensément cette indicible relation d’Amour, à nouveau avec le Divin, certes, mais cette fois, expérience encore plus sublime si cela est possible, en tant que l’Amant Divin de mon âme…

Cette période merveilleuse ne prit fin, me dit-Il Lui-même, que pour me permettre de la retrouver un jour, plus tard, lorsque j’aurais appris à garder cet étroit contact avec Lui quelles que soient mes activités extérieures.  Après plus de quarante ans de ce qui fut d’abord un très douloureux arrachement, puis tout un interminable entraînement à sentir sa Présence peu à peu reconquise en toutes circonstances, je commence à croire le moment enfin proche où nous serons à nouveau constamment réunis dans ce divin, éternel Délice d’Être qu’est… Krishna.

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From credible india blog spot

J’espère qu’il est maintenant évident pourquoi ce partage se devait d’être d’abord écrit en français, et pour ceux de mes visiteurs et visiteuses qui sont de culture française: il a été si frappant pour moi que l’un des simples joyaux de notre culture se  retrouve ainsi associé à une si profonde expérience d’âme, que je tiens à rendre ainsi ce petit tribut à cette culture…

 

3 Comments (+add yours?)

  1. fabienne
    Nov 25, 2016 @ 21:17:03

    Merci Bhaga, c’est une joie ce matin, de te lire en Français.

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    • Bhaga
      Nov 26, 2016 @ 05:13:05

      Je viens de te répondre, mais en cliquant le mauvais bouton, ce qui fait que ma réponse est en-dessous, comme si elle n’avait rien à voir avec ton commentaire…! Tu sauras que c’est bel et bien pour toi… 🙂

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  2. Bhaga
    Nov 26, 2016 @ 05:07:19

    Cela me réjouit fort… car ta joie de le lire s’ajoute en moi à la joie que j’ai eue de l’écrire!… 😀

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